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Les serpents mènent une vie cachée, c’est pourquoi leur raréfaction peut passer inaperçue. Mais à moins qu’on ne fasse de leur protection une priorité, des centaines d’espèces risquent de s’éteindre dans un proche avenir. La plus lourde menace qui pèse sur eux est la destruction de leur habitat, mais les serpents sont aussi éliminés par peur, et beaucoup sont victimes de la route ou du commerce de peaux.

Les habitats naturels des serpents sont ravagés par les activités de l’homme (défrichage pour l’agriculture, abattage des arbres, etc…). Dans certaines régions de nombreuses espèces de serpents ont déjà été exterminées, en grande partie parce qu’ils ne peuvent pas s’échapper des habitats menacés aussi facilement que les mammifères ou les oiseaux.  

Certaines espèces sont tuées par des prédateurs introduits délibérément ou accidentellement par l’homme: chats, chiens, mangoustes, rats. Le développement industriel et commercial a aussi souvent fait partir les proies des serpents, les privant ainsi de nourriture. Ils sont également tués à vue dans de nombreux pays, qu’ils soient ou non venimeux.

Des milliers meurent sur les routes, sont exploités pour leur peau, capturés pour les zoos, les terrariums ou la recherche, et dans certaines régions d’Amérique du Nord, la «chasse aux crotales» est même une activité de loisirs, organisée sous forme de battues.

 

Mesures de protection :

Les serpents ont besoin d’une aide immédiate si on veut qu’ils survivent. Ils doivent être protégés au même titre que les autres espèces en voie de disparition.

La recherche doit bénéficier de fonds suffisants pour arriver à combler les nombreuses lacunes que nous avons sur la connaissance des serpents (certaines espèces ne sont connues qu’à partir d’une poignée de spécimens…).

Le développement des réserves naturelles dédiées aux serpents va demander encore beaucoup d’efforts, mais heureusement ils bénéficient d’une protection indirecte quand ils partagent des habitats avec d’autres espèces en voie de disparition. Les parcs nationaux et les réserves naturelles sont donc d’une grande valeur pour aider à protéger les espèces.

Pour certaines espèces de serpents, les programmes de reproduction en captivité constituent la seule solution pour les sauver de l’extinction. Le but de l’élevage en captivité doit être de relâcher les serpents dans la nature, mais si une espèce est rare par suite de la destruction de son habitat, on doit d’abord prendre des mesures de protection efficaces sur place.

L’éducation reste encore le meilleur instrument de protection…

 

Législation:

Dans le monde entier, de nombreuses espèces de serpents profitent de quelques lois sur la protection des animaux, dont 3 réglementent la collecte, le commerce et l’exportation des serpents rares (ou des produits dérivés).

La principale règle internationale (et la plus connue) est la Convention de Washington, la fameuse CITES (Convention on International Trade on Endangered Species), qui vise à réglementer le commerce des espèces menacées, qu’elles soient animales ou végétales. Signée à Washington en 1973, cette convention a été ratifiée par 120 pays. Les espèces concernées ont été répertoriées sur des listes, les annexes, en fonction du degré de menace qui pèse sur elles. Les animaux considérés comme les plus en danger ont été regroupés dans l’annexe I et sont totalement protégés. Ils ne peuvent pas être exportés de leur pays d’origine, sauf au profit d’institutions à but scientifique ou éducatif. Les animaux moins en danger mais devant néanmoins faire l’objet d’un contrôle sont listés dans l’annexe II. Ils peuvent être exportés, mais font l’objet d’un contrôle au niveau du pays exportateur et du pays importateur.