gecko-leopart

Note utilisateur: 5 / 5

Etoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles actives
 

Près de 300 espèces de tortues existent à travers le monde, ce qui démontre que ce groupe, qualifié à tort de primitif, a acquis une grande richesse de formes, pour s’adapter au mieux aux diverses contraintes écologiques. Deux tiers des espèces sont maintenant menacées. Cette disparition constante des populations de tortues est sans nul doute liée à une mauvaise appréciation de leur biologie.

 

La maintenance

  • En captivité, l’espace disponible ne détermine pas à lui seul le bien-être des animaux. Il convient donc de leur offrir un espace minimum en respectant quelque paramètres :
  • Un enclos, une espèce à la fois, éviter le surpeuplement.
  • L’enclos est toujours situé dans le coin du jardin le plus ensoleillé
  • Un point d’eau, le bac d’eau n’est pas la meilleur solution car elles ont tendance à y faire leurs déjections. La vaporisation quotidienne de l’enclos apporte aux tortues l’hydratation nécessaire
  • Les abris de 3 sortes possibles :
  • L’hibernacle est utilisé par les tortues aussi bien en période d’activité que pendant l’hiver.
  • L’été, les tortues aiment se cacher sous des tas de feuilles, pailles, écorces.
  • Petites serres de jardin comme abri. Veillez à laisser toujours la possibilité à la tortue de sortir de la serre lorsqu’elle le souhaite.

 

L’alimentation

En captivité, les tortues terrestres méditerranéennes et tropicales bénéficient de la même alimentation de base. Certaines tortues d’origine tropicale ou subtropicale nécessitent une alimentation spécifique. Elles auront en tout les cas des os de seiches à disposition. 

Elles sont principalement herbivores, et à l’état sauvage se nourrissent chaque jour d’une grande quantité de végétaux. Les plantes les plus consommées appartiennent aux familles des Composées, Graminées, Herbacées et Papilionacées. Elles ajoutent aussi occasionnellement à leur menu toutes sortes d’aliments : fruits, champignons, feuilles sèches, fragments d’écorces, et parfois même insectes, escargots, limaces, lombrics, cadavres de lézards, de rongeurs et d’autres mammifères. Elles absorbent aussi des excréments d’animaux, des fragments d’os, des débris d’œufs et de la terre, ce qui leur procure le calcaire et les sels minéraux dont elles ont besoin. Elles ingèrent également des petits cailloux qui jouent probablement un rôle dans la digestion des végétaux.

En captivité, il faut leur aménager dans l’enclos une aire d’alimentation, c’est-à-dire un espace délimité dans lequel on sème et entretien de nombreuses espèces végétales, comme le pissenlit, cresson, trèfle, plantain, luzerne, chénopode blanc, laiteron, onagre et galinsoga. En complément de ces végétaux, il est conseillé de leur en donner d’autres: endives, persil, feuilles de radis, feuilles de chou, épinards, céleri en branches, figues sèches, oranges, figues de Barbarie, poireau, fraises, framboises, myrtilles, tomates, pommes, poires, carottes, courge, concombre, melon, raisin, etc…

On peut poser la nourriture sur le sol, et jamais au même endroit, afin que les animaux gardent un instinct naturel de rechercher la nourriture.

Les aliments à proscrire impérativement : pâtes, riz, lait, yaourts, fromages, chocolat fondu, gâteaux, viandes, poissons, fruits de mer, croquettes pour chiens et pour chats. La distribution répétée d’aliments inadaptés réduit considérablement leur espérance de vie.

 

Reproduction

La reproduction des tortues terrestres méditerranéennes ne présente pas de difficultés particulières à condition de respecter certaines règles : l’enclos doit avoir suffisamment d’espace et de cachettes, on doit respecter le rythme biologique des tortues (hibernation, alimentation, repos), l’alimentation doit être équilibrée et en quantité suffisante.

En période d’accouplement, les mâles ont tendance à s’acharner sur les femelles, et les blessures et le stress peuvent même occasionner la mort de celles-ci. On peut les maintenir séparés pour les espèces dont le mâle est trop agressif (comme la tortue levantine de Turquie par exemple). Le groupe reproducteur comprend en tout cas toujours un seul mâle pour 2 femelles.

Quelques semaines après les accouplements printaniers, la femelle va rechercher un lieu de ponte propice à la bonne incubation de ses oeufs, et elle fera de une à trois pontes à un intervalle de 2 à 3 semaines. L’incubation des oeufs dure généralement entre 2 et 3 mois.

 

Hibernation :

Les tortues passent tout l’hiver profondément engourdies, de fin octobre à mars.

Hibernation extérieure : les tortues doivent disposer d’un abri dans un coin de l’enclos, de préférence en dur (le bois pourrit vite avec l’humidité). A l’intérieur on met une couche de 15 cm au moins d’une terre meuble et légère qui permettra aux tortues de s’enfouir facilement. Pour remplir tout l’espace vide de la cabane, on va mettre beaucoup de paille, foin, herbes et feuilles sèches sur la couche de terre.

Hibernation intérieure : elle se fait dans les régions où l’hiver est particulièrement rigoureux. En octobre, la tortue s’enterre dans le jardin. On la place alors dans une caisse remplie de terre meuble et de feuilles sèches où elle va s’enfouir. Il ne reste plus qu’à remplir la caisse de paille ou de foin et à la couvrir d’un solide grillage contre les rongeurs. On placera ensuite la caisse dans un lieu où la température est entre 5 et 10° C. Le garage, le grenier ou la cave sont des lieux tout à fait adaptés. Une surveillance régulière (sans manipulation exagérée) permet de s’assurer du bon déroulement de l’hibernation.